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« Permission » est comme la clé pour entrer en terre d’humilité et accepter de ne pas tout savoir, comprendre, et encore moins contrôler.

Redécouvrir ce que recèle de précieux une expérience sensorielle, émotionnelle, la laisser se révéler à elle-même sans «  nous » c’est à dire sans vouloir l’enfermer dans ce que nous savons déjà d’elle, ce que notre mental veut en faire. Juste être avec elle et lui faire de la place. Le système nerveux œuvre à sa façon et nous le laissons faire mais nous n’y sommes pas collés. Ainsi l’expérience se révèle autrement, elle peut désormais exister sans porter le fardeau de notre dessein particulier pour elle, sans devoir se plier aux exigences de nos limites et de nos croyances et résistances.

 

Nous devenons alors méditation, espace d’accueil de l’expérience. Dans cette renaissance nous pouvons goûter ce qui est et laisser la vie faire ce qui est son choix, ce que l’intelligence de vie orchestre et nous laisser prendre dans cette vague de laisser être. Le chemin est alors libre. Tout peux aller naturellement.

Nous ne sommes plus en lutte, nous nous étreignons dans notre propre cœur et laissons cette expérience à elle-même, elle n’est pas à nous, pas à quelqu’un, elle existe pour elle-même, au coeur du vivant qui nous dépasse.

 

Nous devenons alors « permission », je sommes sans attentes de sortir d’une restriction apparente, sans attente d’autre chose car le monde qui s’exprime dans la sensation, les émotions, les pensées...ne sont que le reflet du parfum de la merveille que nous sommes. A bien y regarder il n’y a rien qui nous sépare de ce que nous sommes profondément, de cette conscience qui porte toutes les choses du monde. Nous n’avons donc finalement plus rein à dire ni à faire avec les expériences, qui deviennent alors pur silence. Je les vois alors se révéler toujours plus comme de fines perles précieuses sur le fil de la conscience éclairée qui n’en sont pas séparées.

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08/12/2022